Si vous êtes sur cet article, c’est pour découvrir la définition de la misophonie. Mais posez vous d’abord ces quelques questions :
Vous ne pouvez pas supporter les sons lorsque vous entendez un membre de votre famille ou un ami mâcher leurs aliments? Ou avez-vous décidé d’éviter les restaurants parce que vous ne supportez pas les bruits des gens qui mangent? Si certains sons quotidiens sont des déclencheurs d’émotions ou de comportements négatifs chez vous alors que cela ne semble pas déranger les gens qui vous entourent alors…
Vous êtes peut-être misophone !
Si vous souhaitez en être sûr, je vous invite à faire notre test gratuit.
Qu’est-ce que la misophonie ?
Définition littérale de la misophonie :
La misophonie signifie littéralement «haine du son».
Cette définition de la misophonie vient des mots grecs miso signifiant «haine» et phon signifiant «son». La misophonie a été défini par Jastreboff & Jastreboff en 2001.
Définition fidèle de la misophonie :
La misophonie est également connue sous le nom de Syndrome de Sensibilité Sélective aux Sons, résumé par “4S”. C’est une véritable anomalie qui déclenche des réponses émotionnelles et physiologiques. La définition des 4S (Syndrome de Sensibilité Sélective aux Sons) est beaucoup plus adaptée et fidèle que le sens littérale “haine du son“. Beaucoup de misophones préfèrent d’ailleurs la définition des “4S” car elle est plus précise. Effectivement, “la haine du son” pourrait sous-entendre que les misophones n’apprécient aucun son. Or, ce n’est pas le cas ! D’ailleurs de nombreux misophones se soulagent avec,… du sons ! Oui, c’est surprenant mais les bruits blancs, le son des vagues, de l’océan ou encore de la pluie par exemple sont des sons qui ont tendance à apaiser les douleurs liées à la misophonie. Donc attention à ne pas restreindre les misophones à une haine générale à tout les sons mais bien uniquement à certains sons et indépendamment de leurs intensité (oui, l’intensité des sons peut être élevée ou faible, cela n’importe peu pour les personnes touchées par la misophonie).
Comment définir la misophonie d’un point de vue scientifique ?
La misophonie est définie comme une forme de diminution de la tolérance à certain son. Elle provoque des réactions fortes et négatives chez le misophone dans les situations où des sons “déclencheurs” lui sont présentés. Il y a donc un schéma répétitif, malgré une évolution de la misophonie qui peut faire varier de manière significative les réponses physiques et émotionnels face à certains sons déclencheurs. Cette évolution peut également faire varier les déclencheurs en fonction des expériences, de l’age et des autres traumatismes de la personne misophone.
La misophonie est-elle une maladie ? Un conditionnement ? Un handicap?
Cependant, la misophonie n’est toujours pas reconnue comme une maladie et n’est pas inscrite par l’organisation mondiale de la santé. La misophonie n’est pas inscrite dans la classification internationale des maladies (CIM-11) à l’inverse des acouphènes par exemple (classé comme un trouble caractérisé par une sensation de bourdonnement dans les oreilles).
La maladie est définie comme une “Altération de la santé et des fonctions des êtres vivants lorsque la cause est connue (par opposition à syndrome).“.
Donc à l’heure actuelle on ne peut pas dire que la misophonie est une maladie (reconnue) mais elle est bien réelle ! Malheureusement, nous n’avons pas encore de certitude sur la cause de la misophonie.
Evidemment, même si la misophonie n’est pas définie comme une maladie, cela n’empêche pas l’handicap et les douleurs qu’elle représente chez les misophones. De plus, le conditionnement est bien réel et il renforce les réactions négatives de votre misophonie. Et c’est d’ailleurs une piste beaucoup étudiée pour apaiser la misophonie et développer des solutions pour prendre le contrôle de ce trouble qui peut ruiner votre quotidien.
La misophonie se défini comme un problème mental ou physique ?
Encore une fois, c’est assez difficile de répondre à cette question. D’un point de vue physique, nous sommes encore au début des recherches sur la misophonie et il est trop tôt pour déjà donner des informations et des conclusions pertinentes sur ce sujet. Cependant, des recherches sont menées pour trouver quel dérèglement physique causerait la misophonie. Et vous l’avez bien lu, j’ai écris, quel dérèglement physique sans douter qu’il y en a un à l’origine de la misophonie, car évidemment, il s’agit là bien d’un dérèglement physique et non pas uniquement mental. Vous le savez sans doute également, les pensées influes sur le corps et le corps influe sur les pensées. Donc croire que la misophonie est uniquement un problème mental serait une blague. Et de même, croire qu’il s’agit uniquement d’un problème physique et que l’on ne peut pas le soulager et le contrôler par le mental serait une blague toute aussi marrante.
Que ressent un misophone ?
Les personnes atteintes de misophonie sont déclenchées par des sons indésirables précis. Généralement, un son répétitif. Une étude a d’ailleurs révélée qu’environ 80% des sons étaient liés à la bouche (manger, avaler, mâcher, chuchoter, siffler, etc.), et environ 60% étaient répétitifs.
Ne pas confondre la misophonie et une appréciation
Cependant, même si certains sons vous énervent, comme par exemple le bruit d’une machine à laver, la tondeuse de votre jardin, la musique trop bruyante de votre enfant, vous n’êtes pas forcément misophone !
La définition de la misophonie précise que cela doit déclencher une réaction anormal chez vous. Vous devez ressentir de vrai sensation à un niveau inadapté à la situation. Un misophone n’est pas juste un “intolérant” aux sons qui le “dérangent”. Le ressenti est beaucoup plus puissant.
La rage qu’il ressent peut être extrême.
Mais, si certains sons du quotidien comme quelqu’un qui respire, siffle, claque des doigts, joue avec son stylo, mastique sa nourriture, tape ses doigts de manière répétitif sur son bureau, … vous dérangent, alors oui, vous êtes peut-être misophone et il serait utile de faire un test gratuit pour le confirmer. Retenez que si des sons généralement communs émis par d’autres personnes vous “rendent fou” alors que personne d’autre ne réagit, attention, alors vous avez peut être le trouble de la misophonie.
Les effets de la misophonie
Normalement, la réaction d’une personne atteinte de misophonie commence par une irritation, puis se transforme rapidement en émotions et réactions négatives incontrôlables. Ces réactions vont ensuite généralement provoquer ce qu’on appel une réponse combat-fuite. Le trouble étant tellement dur à gérer pour le misophone que son instinct va prendre le dessus et lui laisser deux possibilités, combattre ou fuir.
Les troubles liés à la misophonie entraînent un certain nombre de réactions négatives qui peuvent être classées de légères à sévères. Les misophones rapportent une gamme de réponses physiologiques, émotionnelles et cognitives. Si vous avez une légère réaction, vous pourriez vous sentir anxieux, mal à l’aise, l’envie de fuir et le dégoût. Alors que si vous avez une réponse sévère, le son peut vous provoquer un état de rage intense, de haine, de colère, de peur, de panique et détresse émotionnelle. Dans les cas les plus sévère, certains misophones peuvent avoir des penser si négative et un ressenti physique si douloureux qu’ils ont envie de se battre et d’attaquer la personne ou l’objet source du déclencheur.
Qu’est-ce qui cause la misophonie ?
La misophonie est probablement un trouble neurologique dans lequel les stimuli auditifs (et parfois visuels) sont mal interprétés par le système nerveux. Nous devons donc considéré l’aspect physique de la misophonie comme étant un point important pour les recherches de solutions. Cependant, il faut également considérer l’importance du mental (le psychique) sur la misophonie. D’ailleurs, la misophonie a tendance à coexister avec d’autres troubles mentaux comme par exemple : les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), les troubles de la personnalité , le trouble de la Tourette ou encore les troubles de l’alimentation comme l’anorexie.
Ce n’est évidemment pas une généralité et il y a sans doute beaucoup de misophones qui n’ont aucun autres troubles. C’est d’ailleurs pour cela que nous soutenons les recherches sur la misophonie pour continuer d’analyser et d’en apprendre plus sur ce trouble afin de mieux connaitre ses causes, ses évolutions et ses potentiels traitements.
Définissons les symptômes de la misophonie
Pour définir les symptômes de la misophonie, reprenons la définitions des 4S (Syndrome de Sensibilité Sélective aux Sons). Il s’agit donc de fortes réactions à des sons sélectifs. Cela commence généralement par un seul bruit déclencheur et au fil du temps, certains sons peuvent être ajoutés à la liste des sons déclencheurs et heureusement, certains sons peuvent également sortir de la liste des sons déclencheurs !
De plus, ceux qui souffrent de misophonie se rendent compte que leurs réponses aux sons sont incontrôlables. La misophonie se caractérise par une réponse incohérente, anormale et inappropriée face à une situation anodine du quotidien. Selon certaines études, les symptômes de la misophonie sont :
- irritation qui se transforme en colère
- agressivité verbale (et physique dans les cas extrême) envers les personnes ou les objets à la source du bruit
- isolement et forme d’agoraphobie pour éviter les situations à risques
- perte de liens sociaux (moins d’amis, problème familiaux,…)
- sentiment de rejet par la société, d’être incompris
Qui est susceptible d’avoir la misophonie ?
L’homme et la femme peuvent tout les deux développer la misophonie.
Certaines études expliques que les filles ont un risque plus élevé de développer le trouble par rapport aux garçons, mais les chiffres restent trop faible pour en être sûr. Ce qui est assez sûr c’est que la misophonie débute généralement avant la puberté et que les premiers symptômes surviennent le plus souvent entre 9 et 13 ans (approximativement).
Quels sons peuvent déclencher la misophonie?
Les misophones (personnes ayant la misophonie) ont souvent pour déclencheurs les sons provenant des bouches des autres. Ceci comprend:
- avaler bruyamment
- boire bruyamment
- mâcher bruyamment
- lèvre qui claque
- raclement de gorge
- toux
- éternuement
Mais de nombreux autres sons peuvent être déclencheurs de misophonie également, comme par exemple :
- le bruit des oiseaux, grillons et autres animaux
- porte de voiture claquant
- arracher du papiers
- horloges à retardement
- reniflement
- le bruit de l’écriture sur un clavier d’ordinateur
- le bruit d’écriture d’un stylo
- le “clic clic” d’un stylo
- les doigts qui frappent sur le bureau d’un collègue
- les couverts qui grince sur une assiette à table
- une chaise qui grince sur le sol quand on la déplace
- un enfant qui traîne ses pieds au sol en marchant
- quelqu’un qui ronge ses ongles
- quelqu’un qui coupe ses ongles
- le bruit de fond d’une radio, de la télé ou d’une conversation
- les crépitements d’un parquet en bois
- ….
Et la misophonie est parfois accompagné d’un trouble très similaire, appelé misokinésie qui est tout simplement le fait d’être atteint de déclencheur visuel. Cela comprend par exemple :
- cheveux virevoltants
- frottement de nez
- remuer les pieds
- agiter une partie de son corps
- se gratter la peau ou la tête
Comme pour la misophonie, les déclencheurs visuels liés à la misokinésie seront souvent répétitif. Et c’est sans doute ce côté répétitif du déclencheurs visuels qui est le point principal de problème. Un misophone ne sera pas en crise en voyant quelqu’un qui se frotte le nez une fois. En revanche, si il voit cette personne se frotter le nez 20 fois en 5 minutes, c’est là où le problème peut apparaître.
La misophonie au quotidien
Qu’est-ce que la misophonie affecte dans la vie ?
Selon la gravité, certaines personnes atteintes de misophonie essaient de masquer les bruits déclencheurs avec des écouteurs ou même simplement en essayant de les éviter (malheureusement, on développe souvent de l’isolement et de la solitude,…). Certains évitent les restaurants, évitent de manger avec leur famille, leurs amis et leur conjoint, car les sons vont faire bouillir leur sang et les rendre anxieux, etc., jusqu’à avoir des maux de tête, des migraines, des maux d’estomac,…
La misophonie empêche beaucoup de misophone de nouer des relations (que ça soit amical ou amoureuse), de s’engager dans des activités sociales ou même de quitter la maison. Dans les cas les plus graves, cela peut même empêcher la personne d’accomplir ses objectifs personnels ou professionnels, l’empêcher de réaliser ses rêves et d’atteindre ses objectifs car son trouble prend une part trop importante de sa vie et l’empêche d’aller de lavant, de vivre la vie qu’il souhaite. Ce qui réduit considérablement sa qualité de vie et augmente (avec l’effet cumulé) la dépression et le conditionnement de son trouble et ses conséquences,…
Quelles sont les solutions existantes pour vivre mieux en tant que misophone ?
Les misophones peuvent consulter des coachs de vie, des psychologues, des psychiatres, des médecins, des orthophonistes, des thérapeutes en médecines douces, des acupuncteurs, des hypnotiseurs, …
En bref, il y a des dizaines de solutions possible pour essayer d’améliorer son quotidien malgré sa misophonie. Simplement, assurez vous de consulter des personnes qui connaissent la misophonie et qui, idéalement, ont déjà aidé d’autres misophones à améliorer leurs quotidien (jusqu’au soulagement et dans les meilleurs cas, le contrôle de leur trouble). N’allez jamais chez un praticien (que ça soit de médecine conventionnel ou non conventionnel) sans demander si il a déjà aidé d’autres misophones. N’ayez pas peur de lui demander quelles sont ses méthodes utilisées, le nombre de séance ou de coaching qu’il vous recommande, le prix que cela vous coûtera au total, le pourcentage de chance que cela fonctionne sur vous (basé sur le nombre de misophone qu’il a aidé et le nombre de misophone qui ont eu de réelles améliorations).